De nombreux journaux saluent la mémoire des photographes Tim Hetherington et Chris Hondros, victimes le 20 avril d'un tir de mortier meurtrier dans la ville de Misrata, située à 200 kilomètres à l'est de Tripoli.
Le reporter Dan Murphy signe ainsi un article pour The Christian Science Monitor dans lequel il retrace le parcours des deux hommes qu'ils avaient eu l'occasion de croiser dans différents pays. "Messieurs Hetherington et Hondros ont consacré leurs vies d'adulte à couvrir des conflits", écrit Dan Murphy. Il rappelle que le travail de Tim Hetherington en Afghanistan avait fourni le socle du documentaire Restrepo, qui racontait le déploiement des soldats américains dans vallée de Korengal.Courrier international avait d'ailleurs utilisé des photos prises en Afghanistan dans son numéro 1026. Un cliché de Tim Hetherington (cf ci-dessus) avait également été utilisé en première page du numéro 637 consacré à la Cote d'Ivoire.
Dan Murphy revient dans son article sur les dangers encourus par les journalistes dans un pays en guerre. "On connaît l'adage 'ça ne vaut pas le coup de mourir pour une histoire', mais en pratique, les reporters et les photographes prennent plus de risques si une histoire leur semble importante. Le terme 'important' est subjectif.
Mais rendre compte de ce qu'il se passe dans la ville de Misrata, où une bande de rebelles et de civils terrifiés résistent face aux roquettes de Kadhafi et au feu des mortiers depuis plus d'un mois, est absolument essentiel pour comprendre à quel point l'OTAN a un rôle à jouer pour protéger la vie des civils libyens". (Extrait du papier que Courrier international vient de publier.)
Je vous donne en complément le lien d'un papier que Marianne vient de publier sur ces deux grands reporters, c'est ici.
Et puis comment rester insensible à ces deux petits films tournés et réalisés par Tim Hetherington ?
Sleeping Soldiers_single screen (2009) from Tim Hetherington on Vimeo.
Diary (2010) from Tim Hetherington on Vimeo.