mercredi 17 juin 2009
dans la série UN VIN, UN TABLEAU
Le goût du vin, avouez que ce sont surtout des images, et c'est cela aussi qui nous plaît. En bouche, le vin procure alors des émotions si précises que le souvenir d'une œuvre et de ses détails les plus infimes revient vous étreindre.
Tenez, pareille expérience m'est arrivée il y a quelques semaines, je ne résiste pas à vous en glisser deux mots.
Ma vie d'aventurier du goût me parachute ce jour-là au Portugal, en reportage dans les collines vertigineuses du Douro. Je me trouve à ce moment chez Dirk Niepoort avec son talentueux homme de main.
Cette fin d'après-midi ensoleillée m'offre l'énergie de vivre un tel moment. Soudainement, c'est en dégustant un vin de muscat, que je me retrouve au cœur de "la vierge et l'enfant". J'ai bien dit au cœur de ce tableau, exactement comme dans Rêves de Kurozawa. Pour vivre la même impression de douceur infinie qui se dégage de cette vierge à l'enfant de Vinci.
Délicatesse extrême, richesse des détails d'arômes, toucher caressant, c'est bien de peau maternelle dont il s'agit. Et de ce regard bienveillant qui surplombe, dont on se retrouve le sujet, à l'instant du vin.
Photo (c) Thomas Bravo-Maza
Niepoort, moscatel do Douro 2000.
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