samedi 16 avril 2011

UNE SOIREE VRAIMENT COMME JE LES AIME...


C'était hier soir, avec une amie.

J'avais fait un truc tout simple. Une recette qui klaxonne gaiement que n'importe qui peut la réussir. N'importe qui. Pitch : un poulet mariné au citron vert dans le lait de coco avec un peu de gingembre. Servi avec un riz légèrement safrané mélangé à quelques amandes poêlées à sec (toréfiées comme on dit pour faire chic), et quelques litchis frais. Pas le bout du monde, non ?

En face, un gewürztraminer vendanges tardives 2002 de la Maison Trimbach qui n'a pas tardé à se venger et c'était ce que l'on demandait, au fond. Au final l'impression d'avoir tout en 3D, un bonheur fou qui ne veut plus s'arrêter.

Bien sûr qu'on ne s'est pas arrêté là puisque je voulais faire un peu de pédago à mon amie. Montrer que le pinot noir sur un grand climat, eh bien c'est ça, des nuances infinies malgré le voisinage de deux parcelles. Qui donneront des vins opposés.
Un peu le yin et le yang du pinot noir, exprimé par une famille de vignerons ultra talentueux, les Arlaud, de Morey Saint-Denis, dans un millésime que j'adore car il se donne tout en générosité : 2006.

A notre gauche, le Clos Saint-Denis, l'un de mes terroirs préférés dans la Côte de Nuits, presque irréel, intouchable, d'une vibration inouïe qui n'est pas sans rappeler le Musigny par ce goût de roche étrange.

A notre droite, Le Bonnes-Mares, terreux, terrien, gras, aux accents tourmentés, qui lit son texte comme un Laurent Terzieff en scène. Magnétique.

Après les fraises à la gelée de coing, la soirée s'est achevée très agréablement sur une eau-de-vie au fruité entêtant que j'adore sortir les soirs de beau temps, l'Abricotine du Valais suisse de chez Morand.