samedi 17 juillet 2010

Bernard Giraudeau est mort







Bernard Giraudeau s'en est allé tester le matériel, j'ai appris la triste nouvelle ce matin par un ami.


Je repense à ce post que je vous avais écrit le 16 avril dernier et que j'avais intitulé 





"Bernard Giraudeau, la grâce comme un bijou que l'on porte trop rarement sur soi"



Je vous en ai fait un copié-collé.





J'écoutais ce matin Esprit critique, la formidable émission de Vincent Josse sur France Inter. Elle était consacrée ce vendredi 16 avril à la bibliothèque de Bernard Giraudeau.




Pour être tout à fait franc, je ne l'ai pas trouvé en grande forme notre Giraudeau de choc, ce matin. Je le sais atteint d'un second cancer, ce n'est un secret pour personne, mais ce matin, je l'ai trouvé épuisé, ça m'a rendu triste. J'aimerais lui dire, j'aimerais vous dire que cet homme-là est l'un des petits cadeaux qu'offre la vie pour beaucoup d'entre-nous. Il y a du monde dans cet homme, sa vie est tout en raffinements de l'âme, avec du théâtre, puis du cinéma, puis de la la vraie et grande littérature (jetez-vous sur son chef d'oeuvre, Le marin à l'ancre, paru chez la grande éditrice Anne-Marie Métailié). Abstract de l'éditeur : Roland y est paralysé et cloué dans son fauteuil roulant. Bernard, lui, est acteur, il a été marin et parcourt le monde. Pendant plusieurs années, il a écrit à son ami, le faisant ainsi participer à ses aventures sportives, théâtrales, cinématographiques et personnelles. Il a voyagé pour lui. Loin du tourisme et de l’auto complaisance, ces lettres forment un récit hors du commun, mêlant les souvenirs du marin de dix-sept ans qui découvrait, dans l’innocence, le monde des ports et les femmes (la petite infirme de Diego Suárez, la geisha de Kobe, la dame de Balboa...) aux réflexions et aux sentiments de l’homme qu’il est devenu. Et qui se cherche de la Transamazonienne à la Patagonie et à l’Afrique, sensible aux injustices, aux parfums, à la sensualité, aux femmes.
Chronique d’une amitié sans pathos, ces lettres révèlent un regard précis et original servi par le style à la fois brutal et lyrique d’un " homme qui court par peur de tomber ".

Et puis Bernard Giraudeau c'est pour moi aussi le souvenir d'un autre Bernard, Rapp, encore un grand bonhomme. Si vous ne deviez voir qu'un seul film de de Bernard Rapp, ce serait celui-là : Une affaire de goût (fiche : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=23997.html), sorti en 1999.

Au cinéma, le grand oeuvre de Bernard Giraudeau, pour son toucher de cachemire, c'est incontestablement Les caprices d'un fleuve (fiche http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=14356.html), dans lequel je me replonge de temps en temps. 



Ne mégotons pas sur la grâce. Ou bien ne fumons plus.

vendredi 16 juillet 2010

Vous partez en Espagne pour les Vacances? Rapportez du Fondillón!






Vous partez en Espagne pour les vacances? Vous devez ramener dans vos valoches (pas d'excuse, elles sont à roulettes), du Fondillón.

Fondillón. Sans doute le premier vin à avoir fait le tour du monde, avec Magellan...

C'est à Alicante que ça se passe, selon une méthode dite de doble pasta, pour donner naissance à un vin puissant, coloré, et riche. Unico!

Casta Diva. L'une de mes adresses préférées? La bodega Gutiérrez de la Vega, et ses cuvées Casta Diva.  Outre ce fondillón de mon coeur, la bodega produit aussi un muscat doux à tomber.




Goya, La vendange (ou l'Automne), 1787, musée du Prado, Madrid.

Funeste destin d'une araignée et d'une bouteille de Montrachet




C'est le livre qu'il vous faut en vacances. Ne cherchez plus, vous le tenez presque entre vos mains.

Moi, c'est le nom de l'éditeur qui m'a mis la puce à l'oreille. Tous les grimpeurs ont forcément lu ces merveilles publiées chez Arthaud, Everest ultime défi, Montagne pour un homme nu, guides Vallot du Mont Blanc, En hauts lieux...

Et puis ces quatre mots magiques, de vrais mots de passe pour l'aventurier du goût autoproclamé que je suis : "tour du monde", "épicurien", "vins" "insolites".

Le reste se boit à la régalade, en plein vent, parce que les contours du vin ne dessinent pas les formes d'un hexagone, ni d'une botte. La vigne est partout, jusqu'au coeur des contrées les plus extrêmes, de la Thaïlande à Cuba, du Japon à la Patagonie.

"Ah bon, ils font du vin la-bas?". C'est comme ça que le livre vous ferre. Petit éperlan que vous êtes, c'est foutu, vous êtes pris, pas la peine de gigoter comme ça, installez-vous plutôt confortablement. J'espère que vous avez mis quelque chose au frais, parce que ça va donner dans le picaresque.

Après ça, faites ce que vous voulez, ça ne me regarde pas.


Pour le commander, c'est ici

jeudi 15 juillet 2010

CROQUE NORD







Une évocation amoureuse du Nord, en ces jours de chaleur parisienne.

Deauville, Trouville ? Juré, craché, je n'y retournerai plus. Trop d'à-peu-près, pas assez de dépaysement, ni de petits coins où se cacher.

Pour un parisien en quête de vent, la destination, c'est bien sûr Le Touquet, désuet, charmant et plein de douceur. J'y reviendrai.

Vous en voulez encore? Un week-end parfait dans la région ne se conçoit pas sans aller traîner ses guêtres du côté de Saint-Riquier, sur le chemin en venant de Paris, à l'est d'Abbeville. Vous ne pourrez pas non plus couper à Montreuil sur mer, pleine de surprises.

Un petit creux? C'est à la Madelaine-sous-Montreuil que ça se passe, à l'Auberge de la Grenouillère (Tél. 03 21 06 07 22) Un bon conseil, faites-vous plaisir en choisissant (pour une fois) une vraie grande bouteille car les menus sont ultra accessibles. 



C'est l'occasion ou jamais.

A mon dernier déjeuner, une bouteille du mythique vigneron bourguignon Jean-François Coche-Dury m'a sérieusement fait de l'oeil. Elle n'aurait pas dû la garce: on n'a pas mis longtemps à l'envoyer au paradis des petites prétentieuses, celle-là!

N'oubliez pas dans la foulée une bonne virée au Cap Blanc-Nez. Un must.

Toujours faim de belles rencontres gourmandes ? Impossible non plus de passer par Boulogne sur mer sans aller saluer Philippe Olivier, un fromager hors normes, une force de la nature. (43 rue Thiers, Tél. 03 21 31 94 74). Au top : le Crayeux de Roncq, la Boulette d'Avesnes, le Gouda extra vieux, le Vieux-Lille, le Mont des Cats.

A vous de jouer, maintenant.








mercredi 14 juillet 2010

Ce pinot noir suisse, un vin de pierre


Nietzsche, dans son savoureux Ecce Homo ("Pourquoi j'en sais si long"), écrit ceci : "un verre de vin ou de bière par jour suffit à me faire de la vie une vallée de larmes".
Mes yeux à moi se sont embrumés de bonheur après un simple verre de ce pinot noir suisse né en 2006 dans le canton des Grisons, usiné par le vigneron Thomas Studach avec soin et respect du fruit infinis. Il signe là un rouge de pinot noir au goût de roche assez prononcé, digne des grands volnays, rapide et gai comme un derviche-tourneur.

Le dénicher en France? A ma connaissance, chez les cavistes, pas encore,on peut en revanche en commander sur le net à www.howardripley.com. Et puis, Genève n'est jamais loin et ses cavistes, nombreux.

lundi 12 juillet 2010

Vino blog épatant : LAURE-DU-VIN.COM



Lever de coude, lever du Point. Laure Gaparotto, n'est pas vraiment au vin ce que Julie Andrieu est à la chronique culinaire télévisuelle. C'est même tout le contraire puisque Laure aime lever le coude pour de vrai et le fait du reste avec une certaine efficacité. Laure, j'aime la retrouver en tandem avec Jacques Dupont, chroniqueur vins au magazine Le Point, l'un des rares confrères que je respecte, et bien plus que ça en ce qui le concerne, mais revenons à Laure, et à son blog personnel.

Au programme, du vineux, du bon, du vrai, de l'humain, racontés avec cette simplicité dont je vous rebats les oreilles à longeur de chroniques...La mise à jour se fait 3 à 4 fois par mois en moyenne.

Le tout a un certain chic, comme une petite robe bleue portée avec élégance qui fait son effet, sans tomber dans le décolleté de l'outrance.

C'est utile car c'est comme ça qu'on comprend vraiment ce qu'il il y a au fond d'un verre, par petites touches.

A vous de jouer maintenant, www.laure-du-vin.com