vendredi 6 juillet 2012

La Savoie bue du ciel. Vertige autour de Chambéry


La forteresse de Miolans

Au-dessus de Chignin

Tous les détails de mon périple et mes adresses secrètes à suivre

Dans ma bibliothèque idéale : Forcenés


Le cyclisme prend la mesure du monde dans ses excès ; il exige démesure de l'homme, une tension complète qui touche aux organes et au cerveau.
C'est le lieu infernal du maximalisme. Le cyclisme n'a duré qu'un siècle. Ce qui s'appelle encore cyclisme et se donne en spectacle n'est que farce, artefact à la mesure d'un monde faussé par la pollution, la génétique et le bio-pouvoir. Je veux donner l'entr'aperçu d'un monde avant sa fin. Passer le chiffon, une dernière fois, dans la Salle des illustres. Mettre un peu d'ordre parmi mes forcenés, mes champions insensés - renommer les poètes et les irréguliers qui suivent à travers champs.
Rien n'obsède comme ces histoires fabulées, ces portraits amoureux, ces mythologies usinées par le peuple, ces étincelles d'Eurovision. Ce que Benjamin nomme " illuminations profanes ". Ces croyances minimes. Ces noblesses inventées.


Forcenés, c'est aussi une prose travaillée au couteau et des mots qui portent. Un livre à lire absolument. 

jeudi 5 juillet 2012

Arabella, à la Bastille, c'est sublime et c'est jusqu'au 10 juillet

c'était ce soir

Une partition de Richard Strauss envoutante, pleine d'alacrité.

Un orchestre impeccable sous la baguette d'un Philippe Jordan inspiré.

Une distribution qui tient vraiment la route, avec, en prime une Renée Fleming suspendue.

Un merveilleux coup de vent. Le grand opéra c'est ça.

Foncez-y, il reste encore quelques dates jusqu'au 10 juillet.


PS : un jour, promis, je vous raconterai l'histoire d'un soir à Berlin, dans la loge de Simon Rattle, avec Christian Thielemann, Wolfgang Talirz et la belle Renée Fleming. J'avais eu la chance folle de pouvoir apporter des bouteilles de Paris, un vin de 1875 en particulier, qui nous avait tous remués comme Arabella, et qu'on avait tous bu à petites gorgées après le concert, en rigolant...

mercredi 4 juillet 2012

Le 8 juillet prochain, buvez le paysage de Chinon avec Laure Dozon

J'aime passionnément les vins de Chinon depuis que j'aime boire. Si - et seulement si - ils sont réalisés avec soin, ces rouges (le blanc de Chinon reste assez rare) de cabernet franc de pédigrée ligerien (de Loire) ont ce petit quelque chose qui impressionne (au sens photographique du terme) notre mémoire, un grand Chinon c'est indispensable pour tout amoureux du vin car c'est une opulence melée de désinvolture, des arômes de fleurs, et des tanins franchement charnus tout à la fois. Un vin de velours côtelé évoluant vers le cachemire. Si on est patient (si on laisse ses bouteilles vieillir de 5 à 20 ans plutôt que de se les envoyer avant, comme un cochon).

Le dimanche 8 juillet (ou le 5 août), c'est l'occasion ou jamais de percer les mystères d'un grand vin de Chinon, au coeur du Val de Loire, à 3h15 de voiture depuis Paris, ou 1h30 de trajet par le train.  L'une des plus adroites vigneronnes de l'appellation organise une visite très bien conçue. LA SUITE...