jeudi 2 juillet 2009

CROQUE-NORD


Une évocation amoureuse du Nord, en ces jours de chaleur parisienne.

Deauville, Trouville? Juré, craché, je n'y retournerai plus. Trop d'à-peu-près, pas assez de dépaysement, ni de petits coins où se cacher.

Pour un parisien en quête de vent, la destination, c'est bien sûr Le Touquet, ce petit vraiment désuet, charmant et plein de douceur.

Vous en voulez encore? Un week-end parfait dans la région ne se conçoit pas sans aller traîner ses guêtres du côté de Saint-Riquier, sur le chemin en venant de Paris, à l'est d'Abbeville.

Vous ne pourrez pas non plus couper à Montreuil sur mer, un petit trésor de ville pleine de surprises.

Un petit creux? C'est à la Madelaine sous Montreuil que ça se passe, à l'Auberge de la Grenouillère (Tél. 03 21 06 07 22). Mais, Chut! Je ne vous ai rien dit! Si, une dernière chose : à la Grenouillère, un bon conseil, faites-vous plaisir en choisissant (pour une fois) une vraie grande bouteille car les menus sont ultra accessibles. C'est l'occasion ou jamais.
En mai dernier, une bouteille de Jean-François Coche-Dury m'a sérieusement fait de l'oeil. Elle n'aurait pas dû : on n'a pas mis longtemps à l'envoyer au paradis des petites prétentieuses, celle-là!

N'oubliez pas dans la foulée une bonne virée au Cap Blanc-Nez.

Toujours faim? Impossible non plus de passer par Boulogne sur mer sans aller saluer Philippe Olivier, un fromager hors normes, une force de la nature. (43 rue Thiers, Tél. 03 21 31 94 74). Au top : le Crayeux de Roncq, la Boulette d'Avesnes, le Gouda extra vieux, le Vieux-Lille, le Mont des Cats.

A vous de jouer, maintenant.

PINA BAUSCH 1940-2009





C'est une perte énorme.

Un être qui nous a fait tant de bien. Pour moi, la dernière fois, ce fut cet Orphée et Eurydice donné à Garnier en février 2008, un moment de grâce inouïe. Toujours pas édité en DVD. La direction des Opéras de Paris a parfois des priorités que je ne comprends pas...

Reste cet hommage publié dans l'Express.

La célèbre danseuse-chorégraphe américaine Carolyn Carlson, directrice du Centre Chorégraphique National de Roubaix, a rédigé pour lexpress.fr un poème émouvant à la mémoire de son amie Pina Bausch dont la mort a "créé un grand vide dans l'univers".

Choc

Une déchirure à notre art

Une danse absente

Une part manquante de l'humanité

Une sérénité

Un vide dans l'univers

Pina

La plus grande et adulée chorégraphe de notre temps

Une poétesse des rêves ; le beau, le brutal.

Le réalisme des affrontements entre les hommes et les femmes

Le tragique, le joyeux, le désespéré.

Son humour ironique, offrant une perspective à nos émotions cachées...

Ses regards plongeant dans l'esprit de la raison et de l'absurde.

Elle a créé son art... pour nous faire méditer, rire, pleurer, imaginer.

L'inspiration de Pina, sa persévérance,

Son génie, ses chefs-d'oeuvre : tels sont ses dons a notre mémoire collective. Merci Pina.

Des fleurs sur la colline

Des pétales répandus sur les jours jusqu'à...

« Les maîtres ne meurent pas, ils dorment seulement. »

(traduction : Estelle Garnier, Centre chorégraphique national de Roubaix)

Shock

Something torn apart from our art

A missing dance

A missing piece of humanity

A stillness

A hole in the universe

Pina

Our greatest and most beloved choreographer of our times.

A poet of dreams ; the beautiful, the brutal.

A realist of confrontations between man and women,

The tragic, the joyful, the forlorn.

Her ironic humor, giving to us a perspective of our unsaid emotions...

Insights delving into the human mind of reason and the absurd.

A visionary, creating a unique language of dance-theatre, a revolution.

She created her art... for us to ponder, to laugh, to cry, to imagine.

Pina's inspiration, her perseverance,

Her genius, her masterpieces : are our gifts of shared remembrance. Thank you Pina.

Flower flower on the hill

Petals strewn over days until...

?Masters don't die, they're just sleeping.?

Passe-moi les jumelles, dans le Douro, un film de Blaise Piguet


Aucun programme de télévision sur notre petite planète ne ressemble à "Passe-moi les jumelles" ("PAJU").

A l'occasion de la sortie de l'ouvrage qui revient sur ses 15 ans d'existence, je vous glisse en douce un lien qui devrait vous permettre de visionner l'un des derniers PAJU. C'était en avril dernier, le grand réalisateur de télévision Blaise Piguet nous a concocté une merveille de sujet sur les vins du Douro, sur cette atmosphère qu'on ne retrouve que dans ce petit bout de Portugal. De la toute grande télé, je vous dis.

mardi 30 juin 2009



Tout récemment découverte, cette petite merveille de sensibilité et de finesse signée Yukari FUJINO et Frédéric PELASSY sur plusieurs pièces de Schubert dont l'un des sommets absolus de la musique, la fantaisie op. 159.

A déguster tranquillement avec un la petite Arvine "grain d'or" de Marie-Thérèse Chappaz, un Jurançon moelleux du domaine Vignau-La Juscle ou un vin blanc de Rebula du domaine slovène SIMCIC, difficile à dénicher mais qui vaut qu'on se gratte la tête pour faire main basse sur une bouteille, croyez-moi.