lundi 5 octobre 2009

LEGUMES OUBLIES : LES GRAINES DE LA RESISTANCE





Diffusé le 22 septembre dernier sur la chaîne suisse TSR 1, formidable "A bon entendeur" sur les légumes "oubliés", un sujet de Françoise Weilhammer et Peter Entell.

A ne pas rater, puisque on peut revoir (gratuitement) l'émission, et ça se passe ici :
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311200

Vous y apprendrez que l'une des plus savoureuses tomates qui soient est...verte.
Obtenue en 1983, si je me souviens bien.
Son nom : La verte zébrée (green zebra).
Goûtez moi ça, vous comprendrez ce que le bonheur veut dire. 



OFFREZ LES FLEURS D'UNE CLAIRETTE DE DIE!





 J'aime faire vieillir dans ma cave des vins auxquels on ne s'attend pas. Comme cette Clairette de Die, par exemple,  et à fortiori dans le torride millésime 2003.

Le fruit de ce muscat s'était transformé en une brassée de fleurs (roses, jasmin). Une vraie balade de printemps dans mon verre.

Le vin : Clairette de Die cuvée Grande tradition de la cave Jaillance, un vin blanc pétillant provenant à 100% du cépage muscat à petit grains. Un vin acheté à bien moins de 10 euros...

LA SONORITE SI PARTICULIERE DES GRANDS BOURGOGNES BLANCS




 C'était il y a quelques jours, j'avais ce soir-là un peu de temps et sur ma table l'une de ces grandes œuvres d'art austères et fascinantes, un Corton Vergennes blanc 2007 de la maison de négoce Chanson (décidément en plein renouveau, voir mon billet sur un Chassagne-Montrachet récemment englouti).

On me demande souvent quels sont mes 10 plus grands vins. Je réponds souvent que ce sont des vins que je n'ai pas encore bus. Plus simplement, tout chez moi dépend de mon humeur. Si cette bouteille fût terminée le lendemain en bonne compagnie, ce soir-là, j'avais envie de me faire un petit plaisir tout en finesse et de le garder pour moi. Seul.

Il n'y a pas à tortiller, dès la première gorgée, c'était de la musique que j'avais en bouche. On n'est jamais vraiment seul et j'étais en train de vivre l'émotion d'une présence forte et bienveillante, un peu obscure comme les grands vins blancs de Bourgogne, un présence presque insondable. De ces vins dont on ne peut quasiment rien dire, au fond.

C'est un peu terrible comme paradoxe (surtout pour un journaliste qui critique les vins, comme je le suis), mais j'enfonce le clou : les plus grands vins, comme me l'a dit un jour l'immense Pierre Overnoy, "c'est quand tu fermes ta gueule".

Le mariage avec l'un de mes disques me laissa sans voix, après tout, c'est bien ce que j'avais cherché.

Et mon disque? Je vous glisse bien sûr le lien :

http://www.amazon.fr/Cinqui%C3%A8me-anniversaire-label-Alpha-catalogue/dp/B0000AH3D8/ref=sr_1_4?ie=UTF8&s=music&qid=1254731949&sr=1-4


 
A l'intérieur du disque, en plage 9, une interprétation assez inouïe d'un morceau de Nicola Matteis par la violoniste Hélène Schmitt.

Buvez, écoutez, vous verrez.





dimanche 4 octobre 2009

ENVOYE SPECIEUX

Gros coup de gueule contre un sujet diffusé cette semaine, dans le magazine Envoyé Spécial sur FRANCE 2.

Ce jeudi 1er octobre, il était question de vin dans un reportage de 26 minutes traitant de la question "le vin est-il toujours un produit naturel?".

En bref, un concentré imbuvable de ce que la télé peut faire de pire : amalgames honteux; manipulation des chiffres et des faits pour "tenir" le téléspectateur en haleine (l'obsession des responsables de programmes); montage des reportages à la serpe; mise des problématiques (et dieu sait si le vin est un sujet compliqué) sur le même plan; j'en passe et des meilleures...

Je n'entrerai pas dans les détails, mon ami Jacques Perrin ayant fait déjà tout le boulot avec rigueur et esprit sur son blog :

http://blog.cavesa.ch/index.php/2009/10/01/189578-envoye-pas-tres-special-le-vin-est-il-toujours-un-produit-naturel

En colère, je suis; la question des pesticides, dans le monde agricole en général et en viticulture en particulier, est un sujet suffisamment grave et préoccupant pour que des "envoyés spéciaux" ne se laissent aller à de tels procédés spécieux, surfant sur la mode "écolo" pour faire du gras d'audience, mais sans aucune connaissance précise de ce dont ils parlent.

Un grand Bravo à l'agence de presse Tony Comiti, sous-traitant régulier d'Envoyé Spécial, et à mesdames Françoise Joly et Guilaine Chenu, qui ont accepté ce pitoyable sujet.

Le sujet peut-être visionné ici pour que vous vous fassiez votre opinion :
http://envoye-special.france2.fr/index-fr.php?page=reportage-bonus&id_article=1727