jeudi 20 mai 2010

JUBILATOIRE et avec deux bouts de ficelle





Vous le savez, j'essaie à chaque fois que je peux, de vous amener sur les chemins de la simplicité.

Avouez-le, en l'espèce, comme disent les juristes, on ne peut pas faire mieux.

Ce Pierre Lota, c'est peut-être vous, au fond, je trouve que vous vous compliquez trop la vie, et je ne suis pas le premier à vous le dire, pas vrai?

Alors, faites simple.

Et buvez frais.

mercredi 19 mai 2010

Ce soir, à la générale de la Confidence des oiseaux, au TN de Chaillot


Ce soir, je repensais avant d'entrer dans la salle à cet homme-arbre dont j'ai vu récemment plusieurs photos, peut-être en avez-vous entendu parler. Une étrange maladie (un papillomavirus) avait eu pour conséquence (le cas est très rare) un développement inouï d'une sorte de bois sur la peau de cet homme, partout, des pieds au visage. Des branches, oui, des branches, avait fini par lui pousser des mains et des bras. Progressivement, l'homme s'effaçait, cédant sous la force de la pousse de cet arbre humain.
Apprenant le cas de cet homme (soigné depuis), je m'étais dit alors que des oiseaux auraient forcément l'idée un jour ou l'autre de venir faire leur nid dans les bras de l'homme, pendant son sommeil.
Ce sentiment m'avait mis en joie.
C'est avec la même joie simple que je me suis rendu ce soir, pistonné que je suis, à l'invite qui m'était faite d'assister à la générale de "La confidence des oiseaux" au Théâtre national de Chaillot, qui affichera sans doute complet tous les soirs jusqu'au 30 mai.
Danseurs et oiseaux évoluent ensemble sur scène pendant un peu plus d'une heure, l'espace de quelques "tableaux" dont certains laissent sans voix (notamment l'avant-dernier), il faut bien le dire. Oiseaux vivants, non pas dressés mais grandis au sortir de l'oeuf avec les danseurs. Entre ces danseurs et ces pies, geais, corneilles et autres espèces que je n'ai pas reconnues, une complicité folle.
Une chorégraphie épatante, très contemporaine, mais sans ces excès de gueule et d'esbroufe qui signent l'époque.
Un spectacle dont on ne ressort pas volé.