Passer de l'autre côté du miroir ? Beaucoup en rêvent. Catherine Bernard l'a fait. C'était en 2005. A quarante ans, la journaliste a choisi de s'installer comme vigneronne. En Languedoc. Elle n'était pas au bout de ses surprises...
Parmi les 5000 visiteurs mensuels de mon blog, vous êtes quelques-un(e)s à exercer la profession de vigneron(ne) où à rêver de l'être.
Les 232 pages de ce document exceptionnel se boivent d'un trait, à la régalade. Catherine joue le jeu de bout en bout et ne nous fait grâce d'aucun détail , ou presque, sur le quotidien de cette implantation - comme le dire autrement ?. Une implantation humaine, aussi, délicate à plus d'un titre. Au fil du récit, on est avec elle, dans ses poches, au bout de son sécateur, dans le cuvier, on écoute ses discussions avec la SAFER, avec les vendeurs de produits phytosanitaires, on peut capter la solitude vertigineuse qui l'envahit, parfois, de sa rage pour conquérir le sommet - ces vignerons-là sont des alpinistes - on prend conscience de ses doutes, de ce qui se joue vraiment dans la tête d'un(e) jeune vigneron(ne).
Sisyphe moderne, Catherine Bernard a choisi de démarrer directement en bio, sans expérience, avec un grand courage, loin d'avoir envisagé au départ dans quels emmerdements elle se mettrait par la suite...
Pour au final ne pas renoncer et rester fidèle à ses convictions...
Un ouvrage à mettre dans les mains de tout apprenti vigneron et de tout amoureux du vin. Car une seule gorgée de grand vin, c'est aussi et surtout, une année entière de la vie d'un vigneron.
Il vient de paraître en février dernier aux excellentes éditions du Rouergue.
Pour le commander, c'est ici.
