Non? Alors foncez dénicher ce thé vert inouï que les japonais considèrent comme leur bien le plus précieux.
Vous allez vite comprendre pourquoi : aucun thé n'exprime à ce point l'idée du raffinement, de la fraîcheur éternelle, de la caresse du vent.
Goûter au Gyokuro (que l'on traduit par "par perle de rosée") est une expérience qu'il faut avoir faite au moins une fois dans sa vie, envoûté que l'on est par ces arômes concentrés, complexes et fins à la fois.
En ce qui me concerne, la découverte s'est faite par le biais d'une cérémonie du thé officielle où fut servi le thé Matcha, version en poudre proche du Gyokuro que l'on fouette avant de le déguster selon un rite précis à l'aide du très esthétique chasen.
Revenons au Gyokuro : il est obtenu en recouvrant trois semaines environ avant récolte le théier d'une bâche de paille (ou issue d'une fibre de synthèse de couleur de préférence jaunâtre). Résultat : le plant est privé de lumière, sa teneur en chlorophylle augmente fortement, sa teneur en tannins (due aux anthocyanes...comme dans le vin), elle, chute sensiblement et prive le thé de toute astringeance en bouche.
La récolte n'a lieu qu'une fois par an.
Je vous ai à la bonne, vous le savez bien. La prochaine fois, je vous raconterai les secrets d'un autre thé extraordinaire : l'Hojicha (le thé torréfié).